Les 6 voyages de Philippe Druillet
35 ans après l’avoir décoré de son Grand Prix, le Festival célèbre Philippe Druillet et son œuvre, dans une exposition, en six voyages, qui sont autant de voies d’accès aux mondes à la fois colossaux et abyssaux de ce géant du 9e art.
Pour Philippe Druillet, il a très tôt été question d’image : à 16 ans, il devient photographe ; à 19 ans, il rencontre l’illustrateur et critique de cinéma Jean Boullet, puis s’initie au photogramme ; à 21 ans, il tombe doublement amoureux : de Nicole, sa future épouse, et du dessin. Il crée Lone Sloane, et publie ses premières aventures en 1966, sans se résoudre à la seule bande dessinée. Tour à tour, plasticien, comédien, développeur de projets cinématographiques, illustrateur de romans fantastiques et de science-fiction ou encore designer et même architecte, c’est à l’artiste dans son entièreté à qui le festival souhaite rendre hommage.
Avec son titre emprunté à son album mythique Les Six Voyages de Lone Sloane (1972), l’exposition « Les 6 voyages de Druillet » explore six facettes qui ont défini la nature à la fois unique et hybride de son imaginaire sublime. 6 voyages qui, au final, n’en forment qu’un, celui de Philippe Druillet, l’un des plus grands artistes visuels de son temps.
Le Festival a donc pensé une exposition calquée sur l’odyssée culte de son double de papier. De son enfance marquée par Gaudi, à ses influences de Lovecraft à Moorcock, en passant par ses expériences cinématographiques, le voyage se voudra total et immersif. La chapelle du lycée Guez de Balzac se transformera en écrin monumental de son œuvre à travers une projection animée de planches d’albums, qui montrera le chemin vers une apocalypse, qui est toujours, chez Philippe Druillet, le signe d’une révélation