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Jean Bastide revisite Notre Dame de Paris

En 2003, Jean Bastide remportait l’Alph-Art de la BD Scolaire : A l’Ecole de la BD. En 2012 il a sorti le premier volume de « Notre Dame de Paris » (Ed. Glénat), après avoir, depuis quelques années, fait ses armes auprès des plus grands…

 

Tu as une longue histoire avec le Concours de la BD Scolaire, je crois… Peux-tu revenir sur  le concours et ces années de persévérance ? Ce prix t’a-t-il ouvert des portes ?

Jean Bastide : Oh oui ! J’y ai participé 4 fois ! Je me souviens avoir, à chaque participation, essayé de comprendre ce qu’il m’avait manqué pour m’améliorer et présenter des planches toujours plus abouties. Mais ce sont de très loin, les rencontres qui m’ont fait le plus grandir ! Nathalie, mon ange gardien, Christian, Eric mais aussi les autres lauréats qui étaient tous tellement doués, m’ont donné toujours plus l’envie de me dépasser et de devenir pro ! Je ne sais pas si ça ouvre des portes professionnellement, mais dans la tête, c’est sûr ! J’ai pris confiance et je me suis dit que ça pouvait être possible, que je pourrais en faire mon métier !

 

Alors que tu n’avais pas encore apposé ta signature sur un album, tu t’es retrouvé aux côtés de l’un des plus grands, Bernard Yslaire, sur une série mythique : Sambre (La Guerre des Sambre, Ed. Glénat). Peux-tu nous dire comment cela s’est passé ? Qu’en retiens-tu aujourd’hui ?

Jean Bastide : C’est et ça restera l’une des plus belles expériences de ma vie! Bernard est un artiste et une personne formidable. Travailler à son contact m’a fait progresser de façon très rapide. Cette collaboration avec Vincent Mézil sur le dessin m’a aussi permis de faire mes armes et de gagner en expérience. Aujourd’hui, je garde un très bon souvenir de tout ça, même si, comme dans toutes collaborations il y a parfois des moments plus difficiles.

 

Tu es en ce moment sous les feux de l’actualité avec l’album Notre Dame (éd. Glénat), peux-tu nous en dire plus sur ce projet ? Qui, à l’origine, a choisi de s’attaquer à ce monstre sacré de la littérature ? Cela ne vous a pas été trop reproché ?

Jean Bastide : C’est un projet que nous avions (avec Robin Recht)  tous deux envie de réaliser et c’est notre rencontre au salon de « l’Alpes d’Huez » organisé par Jacques Glénat, qui a précipité son démarrage ! Il nous importe peu qu’on nous le reproche ou pas, car nous n’avions aucune autre prétention que celle de raconter une histoire qui nous touche, avec les moyens qui sont les nôtres.
Le démarrage est assez modeste, mais c’est relatif à la difficulté du marché de la BD, qui se porte très moyennement. Peu importe que ça se vende beaucoup ou pas finalement. Ce qui est important, c’est que ça fonctionne suffisamment pour nous permettre de travailler sereinement et pouvoir finir cette histoire dans de bonnes conditions. Nous verrons bien !

 

Que penses-tu de la création numérique, qui s’affranchit des poncifs planches / cases / gouttières, pour utiliser de nouvelles interfaces… ?

Jean Bastide : Je trouve que tout art narratif est intéressant pour autant qu’il soit bien réalisé ! Ceci dit, je suis pour ma part revenu depuis peu à une forme plus traditionnelle de planches de BD.
Le numérique, c’est formidable mais il y a quand même un plaisir évident à dessiner, peindre, sur du vrai papier et je pense que le bon mélange des deux peut aboutir à un produit de grande qualité.

 

Si vous désirez en voir un peu plus au sujet de Notre Dame T.1, voici le trailer vidéo de ce dernier :