DRACULA : IMMERSION DANS LES TÉNÈBRES
Afin d’honorer la sortie du nouveau et très attendu manga de Shin’ichi Sakamoto, #DRCL : Midnight Children (publié chez Ki-oon), le Festival d’Angoulême accueillera une expérience immersive exceptionnelle qui permettra aux visiteurs de plonger dans les vertigineuses ténèbres dece nouveau coup d’éclat.
À la lecture de #DRCL : Midnight Children, de nombreuses choses sautent aux yeux. L’ambiance à la fois magique et menaçante. Les dessins extraordinaires de l’artiste. La puissance intacte du Dracula de Bram Stoker, revitalisé par l’approche moderne et audacieuse de Shin’ichi Sakamoto, qui y développe des sujets hautement contemporains. Mais c’est l’amplitude cinématographique de l’oeuvre qui impressionne le plus. Nous sommes, comme la jeune héroïne Mina, installés dans une salle obscure, fascinés par ce qui se déroule sous nos yeux. Ainsi, transposer #DRCL : Midnight Children au sein du dispositif d’une expérience immersive semble presque être un prolongement naturel du manga.
Le lieu dans lequel aura lieu cet événement est en lui-même une puissante mise en abyme de l’histoire et l’univers de #DRCL : Midnight Children, puisqu’il s’agit de la chapelle Guez-de-Balzac. Ses pierres anciennes et ses arches majestueuses sont idéales pour accueillir les images gothiques, poétiques et ténébreuses de Shin’ichi Sakamoto.
Les visiteurs seront invités à découvrir l’histoire de #DRCL à travers une expérience qui s’appuiera uniquement sur la puissance des tableaux imaginés par l’auteur et sur un habillage musical original confié aux compositeurs Fred Avril et Philippe Monthaye (Lastman, Mars Express). Avec l’exposition Dracula : immersion dans les ténèbres, l’audace et la puissance de l’oeuvre de Shin’ichi Sakamoto trouveront un écrin à la hauteur des ambitions de cet auteur majeur, né dans la préfecture d’Osaka en 1972. Shin’ichi Sakamoto est adolescent lorsqu’il trouve, dans un parc, un magazine de prépublication dans lequel il découvre Hokuto no Ken. Ce choc graphique motive le lycéen à devenir mangaka. C’est en 2007, avec Ascension (publié chez Delcourt), que sa carrière s’envole pour de bon. Avec cette fascinante adaptation du roman de Jirô Nitta, il adopte un langage graphique proche de la peinture, laissant ses dessins et sa mise en cases convoyer la complexité psychologique de son héros. En 2010, la série est récompensée par un Prix d’excellence au Japan Media Arts Festival. De 2013 à 2020, avec Innocent et Innocent rouge (publiés chez Delcourt), Shin’ichi Sakamoto s’attaque à la destinée de Charles-Henri Sanson, le célèbre bourreau de la Révolution française. En 2021, Innocent rouge lui vaudra un nouveau prix d’excellence au Japan Media Arts Festival. La même année, il entame la publication de #DRCL : Midnight Children.
