52e ÉDITION – 30 janvier au 02 février 2025
Journée pro : 29 janvier
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Ryōichi Ikegami, à corps perdus

Le Festival d’Angoulême consacre une vaste exposition au mangaka internationalement reconnu, Ryōichi Ikegami. Toujours en activité à presque 80 ans, lauréat il y a une vingtaine d’années du prestigieux prix Shōgakukan, il se distingue par une volonté quasi exclusive de mettre son dessin au service de scénarios écrits par d’autres.

Né en 1944, Ryōichi Ikegami dessine ses premiers mangas à l’âge de 17 ans et gagne tout d’abord sa vie en tant que peintre d’enseignes publicitaires. Publiées dans le magazine mensuel Garo, ses planches attirent l’œil de Shigeru Mizuki qui lui propose de devenir son assistant. Il a ainsi la possibilité de côtoyer, à Tokyo, Yoshiharu Tsuge qu’il admire. Très rapidement, il devient une évidence pour Ikegami que sa pratique se limitera au seul dessin et qu’il sera, avant tout, un « artisan du manga ». Il s’entoure de scénaristes parmi lesquels Kazuo Koike et Buronson pour parfaire son trait et satisfaire son ardeur créatrice.

À l’aise dans le contour de corps sculpturaux, il nourrit aussi une fascination pour la figure du monstre et il ne bride aucune forme de violence, qu’elle soit physique ou psychologique. L’Occident reconnaît à Ryōichi Ikegami sa contribution à l’introduction du manga sur ses territoires : dès 1987, sa série Mai, the Psychic Girl est l’une des premières à être traduite en anglais tandis que, en 1994, le seinen Crying Freeman commence à être prépublié en France. Mais l’exposition qui lui est consacrée entend faire découvrir ou redécouvrir une œuvre dense au style immédiatement identifiable.

À travers une sélection de plus de 200 planches originales, dont une trentaine en couleur, l’exposition propose une plongée dans la virtuosité graphique d’Ikegami. Le premier axe de cette rétrospective révèle son sens aigu de la composition, depuis ses premières publications alternatives jusqu’à ses séries récentes. Un second axe présente ses collaborations les plus marquantes (avec Sho Fumimura pour Sanctuary, réédité en septembre dernier, avec Buronson pour Strain ou encore Heat ; avec Kazuo Koike pour, entre autres, Crying Freeman ; avec Tetsu Kariya pour Otoko gumi, avec Riichiro Inagaki pour Trillion Game etc.), qui sont toutes le signe d’une œuvre absolument unique, ancrée dans le récit de genre pour adultes.

Masterclass : informations à venir.

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